Selon l'article 1075 du Code civil, la donation-partage permet à une personne de répartir ses biens et droits parmi ses héritiers présomptifs, soit par donation de son vivant ou par testament. Cette méthode est régulée par les mêmes formalités que les donations entre vifs ou les testaments, selon le cas.
La donation-partage est une stratégie de transmission de patrimoine qui permet au donateur de répartir ses biens entre ses héritiers tout en figeant les droits de chaque bénéficiaire dès la donation. Cette spécificité aide à prévenir les conflits futurs.
Ce mécanisme est destiné exclusivement aux héritiers présomptifs, tels que les descendants directs, ascendants et conjoints, garantissant ainsi que tous les héritiers potentiels sont pris en compte de manière équitable, bien que l'équité ne soit pas exigée immédiatement.
La donation-partage se distingue de la donation simple en ce qu'elle concerne tous les héritiers et fige la valeur des biens au moment de la donation, ce qui simplifie la gestion de la succession et minimise les conflits sur la valorisation future des biens.
La donation-partage n'impose pas de donner à tous les héritiers en même temps, permettant au donateur de choisir le moment et la manière de distribuer les biens. L'acte doit être conclu par un acte notarié, qui détaille les biens transmis et leur répartition.
Si le montant donné dépasse la quotité disponible, cela peut mener à des contestations juridiques. Les héritiers peuvent demander une réduction des parts excessives pour respecter les parts réservataires.
Bien que la donation-partage soit généralement irrévocable, certaines conditions, comme l'inexécution des obligations ou des actes d'ingratitude, peuvent permettre au donateur de revenir sur la donation.